Simon Diotte, collaboration spéciale
La Presse, le 15 février 2009Jusqu'en 1964, les joueurs du Canadien voyageaient en train, et plus particulièrement dans ce wagon du CP. En direction de Boston, ils faisaient un bref arrêt à Sutton. Ici, la croisière s'amuse : Lamoureux, Léger et Harmon entourent Émile Bouchard sur le quai d'une gare qui ressemble à celle de Sutton...
Vers 1946. Collection Émile Bouchard. Photo de Roger St-Jean.
Quel est le lien entre le Canadien de Montréal et le village de Sutton? Le train! Quand l'équipe de hockey ne possédait pas encore son avion privé, les joueurs voyageaient d'une ville à l'autre en train. Et à l'époque de Maurice Richard, le train en direction de Boston s'arrêtait à Sutton pour faire le plein d'eau et pour passer à la douane.
Dans une exposition temporaire présentée jusqu'au 29 mars, le Musée des communications et d'histoire de Sutton rappelle ce pan oublié de l'histoire des Glorieux. «Le train ne s'arrêtait qu'une vingtaine de minutes à Sutton, mais les enfants sortaient la nuit (le train quittait Montréal après les matchs) pour tenter d'apercevoir leurs idoles à travers les vitres enfumées des wagons», rappelle Richard Leclerc, concepteur et responsable de l'exposition baptisée Les Canadiens passent par Sutton... en train.
Pour cette exposition couvrant la période 1942-1964, M. Leclerc a déniché des photos du Canadien National et du Canadien Pacifique relatant la vie des joueurs de la sainte Flanelle dans ces années où la Ligue nationale de hockey ne comptait que six équipes. Des documents d'archives de la collection personnelle de Bob Fillion, un ex-coéquipier de Maurice Richard, sont également exposés.
De plus, le 19 décembre dernier au musée Exporail de Saint-Constant, M. Leclerc a réuni six anciens joueurs du Tricolore pour récolter, sur vidéo, leurs confidences sur la vie à bord des trains. Dans ce documentaire d'une quinzaine de minutes filmé à bord d'une voiture qui les a jadis transportés, Bob Fillion, Elmer Lach, Émile «Butch» Bouchard, Phil Goyette, Gerry Plamondon et Normand Dussault racontent comment ils tuaient le temps à bord des trains. Le trajet Montréal-Boston durait huit heures; celui entre Montréal et Chicago, vingt heures.
Les visiteurs du musée peuvent visionner la vidéo dans un décor reproduisant le salon de l'amateur de hockey de l'époque. On y apprend qu'à bord, les hockeyeurs se jouaient des tours à profusion. Maurice Richard et Émile «Butch» Bouchard excellaient dans ce domaine, mais le plus taquin était sans contredit Murph Chamberlain. C'est aussi à bord du train que les recrues subissaient leur initiation.
«À travers cette exposition et cette vidéo, notre objectif est de raconter le quotidien des joueurs de l'époque, comment ils vivaient à l'extérieur de la patinoire», dit M. Leclerc.
Dans le documentaire, on sent toute la complicité qui régnait à l'époque entre les coéquipiers. «Un demi-siècle plus tard, la synergie entre eux est encore visible. C'est peut-être ce qui explique les succès de l'équipe dans les années 40 et 50», avance M. Leclerc.
C'est peut-être aussi ce qui explique les récents insuccès de l'équipe, qui sait...
Une exposition à voir jusqu'au 29 mars, les samedis et dimanches, de 13h à 18h, au Musée des communications et d'histoire de Sutton.
15 févr. 2009
Le musée à la radio de 98,5 FM, Montréal - à écouter!
Ce dimanche 15 février, la chroniqueuse Nathalie Boudreau a réalisé un super topo d'environ huit minutes sur le musée, l'exposition et Sutton. Quel enthousiasme! Après avoir visité notre musée, elle m'a appelé, complètement emballée, afin de préparer une chronique qu'on ne peut malheureusement plus entendre...
14 févr. 2009
Le Musée de Sutton bien noté... à 110 %!
Quatre citoyens de Sutton, témoins occulaires du passage des Canadiens dans cette municipalité de l'Estrie en train, répondent aux questions d'Yvan Martineau, journaliste de l'émission 110 % à TQS. De gauche à droite, on reconnait Louis Prémont, Jean-Paul Deslieres, Yvan Martineau, André Camille et Richard Mireault.
Le vendredi 13 février, une équipe de TQS est venue visiter le Musée des communications et d'histoire de Sutton. Yvan Martineau, un amoureux de la région, a proposé ce reportage diffusé le soir même (en reprise le lundi 16 février à 9 h le matin). Vous pouvez aussi le voir sur le site de TQS en cliquant ici.
Photo : Richard Leclerc
Le vendredi 13 février, une équipe de TQS est venue visiter le Musée des communications et d'histoire de Sutton. Yvan Martineau, un amoureux de la région, a proposé ce reportage diffusé le soir même (en reprise le lundi 16 février à 9 h le matin). Vous pouvez aussi le voir sur le site de TQS en cliquant ici.
Photo : Richard Leclerc
11 févr. 2009
Un second souffle pour le Musée des communications et d'histoire de Sutton
Par Alain Bérubé
Le Guide, cahier spécial Il fait bon vivre à Sutton!
Le mercredi 11 février 2009Richard Leclerc et Richard Mireault sont très fiers du rayonnement que connaît actuellement le Musée des communications et d'histoire de Sutton.
Photo : Alain Bérubé
Le Musée des communications et d'histoire de Sutton bénéficie actuellement d'une visibilité accrue. L'exposition actuelle sur les Canadiens de Montréal permet à bien des gens de redécouvrir cette institution, fondée en 1963 par M. Edmund Ebert.
Situé dans la cours du manoir Bilings, le musée est abrité par une ancienne écurie, transformée par M. Ebert en un musée axé sur ses deux passions, soit l'histoire et les télécommunications. L'impressionnante collection a été cédée il y a dix ans, soit peu après la mort de son fondateur, à la Ville de Sutton.
Au rez-de-chaussée, les visiteurs peuvent admirer quelques instruments utilisés par les agriculteurs au cours des deux derniers siècles. Dans une salle connexe, on évoque les premiers outils de communications, soit les diligences, le service de poste, le chemin de fer et le télégraphe. Le premier étage regorge quant à lui d'outils de communication (plus de 400!) de toutes les époques, jusqu'à la fin des années 60 : téléphones, caméras, projecteurs, téléviseurs noir et blanc, gramophones, etc.
«Je suis très heureux de constater ce regain d'intérêt pour le musée, car il y a ici plusieurs belles pages de l'histoire de Sutton», résume le président Richard Mireault.
Ce dernier souligne que deux expositions thématiques sont déjà en chantier pour les prochains mois. « La prochaine exposition sera consacrée à l'auteure et chroniqueuse culinaire Jehane Benoît, qui a vécu longtemps à Sutton. Par la suite, nous célébrerons le 50e anniversaire de Ski Sutton. Et on a plusieurs idées pour l'avenir», souligne-t-il.
Photo : Andréanne Larouche
La fièvre du Tricolore
Plusieurs médias, depuis l'ouverture de l'exposition «Les Canadiens passent par Sutton... en train!» le 10 janvier dernier, se sont intéressés au musée. Le responsable de cet événement, Richard Leclerc, entend profiter de cette vague de sympathie.
«C'est un départ prometteur, bien qu'on aimerait accueillir encore plus de gens. Mais un de nos buts, soit faire rayonner davantage le musée, est déjà atteint», souligne-t-il.
M. Leclerc invite chaleureusement le grand public à découvrir cette exposition sur le Tricolore, qui coïncide bien avec le centenaire du club. Plusieurs photos et artéfacts (chandails, bâtons de hockey, etc.), ainsi que des vidéos - dont un tourné avec d'anciens joueurs des Canadiens, à St-Constant - pimentent cette exposition qui honore ce grand club de hockey.
«Notre voyage dans le temps plaît énormément aux visiteurs, dont plusieurs viennent de l'extérieur de la région. On a donné à notre exposition un aspect éducatif, qui pourrait intéresser par exemple les écoles. Si la demande est suffisante, nous songeons même à la prolonger au-delà du 29 mars», indique Richard Leclerc.
L'exposition sur les Canadiens est ouverte au public les samedis et dimanches, de 13 h à 18 h. Le musée est situré au 30, rue Principale Sud à Sutton. Information : 450 538-3222 ou www.museesutton.com.
Le Guide, cahier spécial Il fait bon vivre à Sutton!
Le mercredi 11 février 2009Richard Leclerc et Richard Mireault sont très fiers du rayonnement que connaît actuellement le Musée des communications et d'histoire de Sutton.
Photo : Alain Bérubé
Le Musée des communications et d'histoire de Sutton bénéficie actuellement d'une visibilité accrue. L'exposition actuelle sur les Canadiens de Montréal permet à bien des gens de redécouvrir cette institution, fondée en 1963 par M. Edmund Ebert.
Situé dans la cours du manoir Bilings, le musée est abrité par une ancienne écurie, transformée par M. Ebert en un musée axé sur ses deux passions, soit l'histoire et les télécommunications. L'impressionnante collection a été cédée il y a dix ans, soit peu après la mort de son fondateur, à la Ville de Sutton.
Au rez-de-chaussée, les visiteurs peuvent admirer quelques instruments utilisés par les agriculteurs au cours des deux derniers siècles. Dans une salle connexe, on évoque les premiers outils de communications, soit les diligences, le service de poste, le chemin de fer et le télégraphe. Le premier étage regorge quant à lui d'outils de communication (plus de 400!) de toutes les époques, jusqu'à la fin des années 60 : téléphones, caméras, projecteurs, téléviseurs noir et blanc, gramophones, etc.
«Je suis très heureux de constater ce regain d'intérêt pour le musée, car il y a ici plusieurs belles pages de l'histoire de Sutton», résume le président Richard Mireault.
Ce dernier souligne que deux expositions thématiques sont déjà en chantier pour les prochains mois. « La prochaine exposition sera consacrée à l'auteure et chroniqueuse culinaire Jehane Benoît, qui a vécu longtemps à Sutton. Par la suite, nous célébrerons le 50e anniversaire de Ski Sutton. Et on a plusieurs idées pour l'avenir», souligne-t-il.
Photo : Andréanne Larouche
La fièvre du Tricolore
Plusieurs médias, depuis l'ouverture de l'exposition «Les Canadiens passent par Sutton... en train!» le 10 janvier dernier, se sont intéressés au musée. Le responsable de cet événement, Richard Leclerc, entend profiter de cette vague de sympathie.
«C'est un départ prometteur, bien qu'on aimerait accueillir encore plus de gens. Mais un de nos buts, soit faire rayonner davantage le musée, est déjà atteint», souligne-t-il.
M. Leclerc invite chaleureusement le grand public à découvrir cette exposition sur le Tricolore, qui coïncide bien avec le centenaire du club. Plusieurs photos et artéfacts (chandails, bâtons de hockey, etc.), ainsi que des vidéos - dont un tourné avec d'anciens joueurs des Canadiens, à St-Constant - pimentent cette exposition qui honore ce grand club de hockey.
«Notre voyage dans le temps plaît énormément aux visiteurs, dont plusieurs viennent de l'extérieur de la région. On a donné à notre exposition un aspect éducatif, qui pourrait intéresser par exemple les écoles. Si la demande est suffisante, nous songeons même à la prolonger au-delà du 29 mars», indique Richard Leclerc.
L'exposition sur les Canadiens est ouverte au public les samedis et dimanches, de 13 h à 18 h. Le musée est situré au 30, rue Principale Sud à Sutton. Information : 450 538-3222 ou www.museesutton.com.
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